Voici venu le temps du risotto ! Un plat que l’on mange toute l’année; pourtant, je le trouve bien approprié pour accompagner ces longues soirées de « couvre-feu ». Maintenant que la moitié de la France est privée de sorties après 21 h 00, exit les dîners au restaurant, retour des bons petits plats au coin du feu (s’il n’est pas couvert… !).
Plus sérieusement, qui aurait pensé vivre ce que nous connaissons actuellement ? Une épidémie mondiale, que dis-je, une pandémie ! a chamboulé le cours de nos vies à tout jamais. Elle a, petit à petit, fait son chemin, bouleversé nos habitudes, détourné nos discussions, elle est au centre de tout. Aux nouvelles règles nous nous sommes pliés : la distanciation, le masque, l’éloignement social… Des mesures dont on se serait bien passés, et pourtant, nous y sommes. Alors deux choix s’offrent à nous : se lamenter, déprimer, ressasser ce qui a été fait (ou n’a pas été fait), râler sur la politique, rejeter le système, regretter le « monde d’avant » où l’on pouvait voyager à droite à gauche à moindre coût, nier en bloc nos responsabilités ? Ou, tout simplement nous adapter, imaginer un nouveau monde (vous allez penser que je suis une Bisounours écologique), une nouvelle économie, imaginer une nouvelle manière de vivre, d’évoluer, de profiter autrement de la vie. Profiter de ces soirées à penser, à créer, à s’informer sur les alternatives émergentes de consommation et de vivre ensemble. Personnellement j’ai choisi la deuxième solution, même si ce n’est pas facile tous les jours, il faut avancer et rester optimiste !
Revenons à ce risotto, car l’actualité on l’entend matin, midi, soir, à table, au bureau, sur Facebook, PARTOUT, même si il me semblait important de faire un point me concernant. Voilà chose faite !
Le risotto est un plat italien, n’est-ce pas ? Je l’ai, toutefois, découvert en France, avec beaucoup de crème et de mascarpone, un truc bien gras, qui me restait sur l’estomac… Puis, j’ai découvert la version italienne lors de mes années Erasmus, sans crème ! Après tout, c’est l’amidon retenu dans le riz qui fait tout le boulot et donne cet aspect crémeux, pourquoi s’encombrer de matière grasse supplémentaire.
Je prends le temps de tout vous expliquer pour faire le lien avec ma recette.
Recette, trouvée dans un magazine offert à la caisse de La Vie Claire, dans laquelle j’ai, quelques peu, modifié les ingrédients, puisque pas besoin de crème ni de ricotta. Vous aussi, ça vous arrive de trouver une recette, de garder uniquement les ingrédients qui vous intéressent et la retraiter à votre sauce ? C’est ma grande spécialité, sauf pour la pâtisserie où il m’arrive quelques ratés…
Risotto automnale pour 4 personnes :
350 g de chair de courge butternut
300 g de riz rond
100 g de bleu ou roquefort
1 oignon
1 gousse d’ail
Huile d’olive
100 ml de vin blanc (un blanc sec fera l’affaire)
1/2 c.c de curcuma en poudre
1 c.c de paprika doux (ou curry)
½ c.c muscade en poudre
1 cube de bouillon de légumes
800 ml d’eau
Pelez et taillez en cubes votre butternut, faites-le revenir à la poêle avec un filet d’huile d’olive, pendant vingt minutes environ. Pendant ce temps, taillez votre oignon, votre gousse d’ail en petits morceaux.
Afin de préparer votre bouillon, délayez votre cube dans une casserole avec l’eau. Faites frémir le tout. Dans une sauteuse, faites revenir votre oignon et l’ail avec un filet d’huile d’olive, jusqu’à ce qu’ils soient bien colorés. Ajoutez le curcuma, le paprika, le piment d’Espelette, bien mélanger les épices.
Ajoutez ensuite le riz à risotto, faites le griller pendant deux minutes environ, ajoutez le vin blanc, on appelle cette opération déglacer, puis ajoutez progressivement votre bouillon dans la sauteuse. Laissez le riz absorber toute l’eau, puis ajoutez à nouveau le bouillon, répéter l’opération jusqu’à ce que le riz soit cuit. Environ vingt minutes de cuisson sont nécessaires.
Lorsque votre butternut est bien fondant, ajoutez la muscade, rectifiez l’assaisonnement à votre convenance. Puis, mélangez vos morceaux de butternut au riz. Laissez encore mijoter cinq minutes. Enfin, ajoutez les cubes de bleu préalablement coupés. J’ai choisi de la fourme de Montbrison au lait cru pour cette recette, c’était divin. Le fromage va fondre progressivement, n’hésitez pas à bien mélanger. Lorsque la préparation est homogène vous pouvez servir !
La recette originale de la Vie Claire prévoyait d’ajouter des champignons, de la crème, de la ricotta et du persil. Vous pouvez tester si cela vous tente, personnellement cette version m’a suffi et surtout m’a régalée !
Formidable, juste ce dont j’avais besoin. La seule question que j’ai: est-ce que ma chère petite femme va aimer une recette avec du Roquefort?
Ben je vous dirait ça la semaine prochaine, vu que j’ai bien l’intention de l’essayer hahahahh
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Magnifique ! Je suis sûre que Madame va adorer. Essaie plutôt avec du bleu, c’est plus doux que le roquefort 😉
Tu m’en donneras des nouvelles ! Bises
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